DÉCRYPTER LES SYMPTÔMES : CES MESSAGES DU CORPS INTELLIGENT
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DÉCRYPTER LES SYMPTÔMES : CES MESSAGES DU CORPS INTELLIGENT

Thierry Casasnovas
L'ÉQUIPE RGNR
12/02/2024

Les symptômes sont des messages à décrypter mais aussi des mécanismes compensatoires et adaptatifs. Alors comment les interpréter ?

CE QUE LES SYMPTÔMES NOUS INDIQUENT

Malheureusement, il n'y a pas un message associé spécifiquement à chaque symptôme. Pour décrypter le message que nous envoie le symptôme, ou pour savoir quel mécanisme adaptatif le corps met en place, c’est une enquête que chacun doit mener au cas par cas. Mais il y a toujours les grands principes du vivant pour nous guider et nous donner des indices.

En premier lieu, le symptôme peut nous indiquer que nous nous éloignons des lois du vivant qui sont aussi bien physiques que spirituelles comme par exemple : consommer des produits transformés ou non physiologiques, ne pas avoir de contact avec la nature, être exposés aux ondes électromagnétiques artificielles, se laisser envahir par la colère, cultiver la haine contre quelqu’un, faire des choix dirigés par la peur, etc. Dans ces cas, les symptômes sont présents pour nous guider vers des choix de vie différents qui apporteront harmonie, joie, paix intérieure et santé.

En second lieu, le symptôme peut nous indiquer que nous avons dépassé de trop loin et depuis trop longtemps notre capacité adaptative. Par exemple : un surentraînement sportif, une durée de jeûne excessive, une exposition trop longue et trop intense au soleil, un changement d’environnement trop brusque et radical par rapport à ce que le corps peut supporter, etc. Dans ces cas, les symptômes nous indiquent souvent que nous sommes sortis excessivement de notre zone de confort et qu’il est temps d’y revenir.

En troisième lieu, le symptôme peut nous indiquer que le corps se nettoie et s’auto-guérit par le biais de ce qu’on appelle des “crises d’élimination”, comme par exemple : fièvre, éruption cutanée, diarrhée, toux, vomissements, etc. Dans ces cas, les symptômes nous indiquent que le corps travaille pour se nettoyer, pour retrouver son équilibre, et pour se régénérer. Il est donc préférable de ne pas intervenir pour stopper artificiellement les symptômes, ce qui arrêterait le processus, mais plutôt de l’accompagner et de le soutenir avec du repos ou des plantes, par exemple.

DIFFÉRENTS SYMPTÔMES POUR DIFFÉRENTS STADES

Les symptômes qui émergent ne seront pas les mêmes en fonction des différents niveaux de santé. Quels sont ces niveaux de santé, résumés de façon générale ?

Le stade 1 (aigu et suraigu) : fonctionnel

Lorsque notre niveau de santé est bon, que nous avons une bonne vitalité et une bonne capacité adaptative, qu’il n’y a pas d’atteinte à notre structure, le corps exprime des symptômes la plupart du temps bénins et à fonction nettoyante comme la fièvre, la toux, le rhume, les vomissements, la diarrhée, les éruptions cutanées diverses, la migraine, etc. 

Dans le cadre d’un processus de détoxination, il arrive que les symptômes deviennent importants. Nous pouvons choisir soit d’accompagner le processus de nettoyage avec du repos et des plantes en s’assurant que les émonctoires soient bien ouverts, soit de freiner la détoxination si nous estimons qu’elle est trop forte. Comment freiner une détox ? En s’alimentant à nouveau si nous sommes en jeûne, en consommant des légumes et des oléagineux si nous faisons une cure de fruits. Attention : dans de rares cas, certains symptômes bénins peuvent s’avérer plus sérieux. Par exemple, une fièvre excessive peut provoquer des convulsions chez le nourrisson ou résulter d’une inflammation cérébrale (encéphalite). Il est donc toujours important de surveiller l’évolution du symptôme, même bénin, afin d’agir en conséquence.

Dans le cadre d’un jeûne, il est fréquent de passer par des symptômes de détoxination comme la fièvre, les maux de tête, la nervosité, la langue blanch'tre, l’haleine forte, et des sensations de faiblesses. Toutefois, lorsque le coeur commence à palpiter de façon importante, c’est généralement le signal que nous sommes allés trop loin hors des limites de notre capacité adaptative et qu’il faut s’arrêter. Mais d'autres symptômes peuvent aussi signaler qu'une interruption est nécessaire, il n’y a pas de règles, il est donc de notre responsabilité de rester à l’écoute de notre corps pour comprendre ce qu’il a à nous dire.

Le stade 2 (chronique) : lésionnel 

Lorsqu’on ne rectifie pas les causes ou/et qu’on empêche les crises d’élimination, notre niveau de santé se dégrade, le niveau de déchets augmente, notre niveau de vitalité et notre capacité adaptative s’affaiblissent, au point que les contraintes et les perturbations chroniques commencent à altérer notre structure. Dans ces cas, le corps exprime des symptômes plus sérieux comme des problèmes articulaires, du diabète, des maladies auto-immunes, des troubles psycho-cognitifs etc. 

Le stade 3 (chronique +) : dégénératif 

Lorsqu’on ne rectifie toujours pas les causes ou/et qu’on empêche les crises d’élimination malgré les symptômes chroniques, alors notre niveau de santé se dégrade encore plus, au point que les perturbations chroniques altèrent en profondeur notre structure. Le corps exprime des symptômes sévères qui engagent rapidement le pronostic vital comme la sclérose en plaque, la maladie de Charcot, la maladie de Huntington, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, etc.

LES MÉCANISMES ADAPTATIFS, COMPENSATOIRES ET RÉGULATEURS

De façon globale, les symptômes et toutes les réactions que le corps met en place restent avant tout des mécanismes adaptatifs, dits aussi mécanismes compensatoires ou régulateurs, pour s’adapter face aux perturbations physiques, émotionnelles et environnementales. C’est la théorie du Corps Intelligent proposée par Thierry où le corps fait ce qu’il y a de meilleur pour lui à cet instant, même si nous n’en comprenons pas le sens. 

Quelques exemples de mécanismes intelligents mis en place par le corps :

La fièvre

Le corps est capable de produire de la chaleur dans le but de d'empêcher le développement des microbes non désirés mais également de traiter les déchets. Le Prix Nobel de médecine André Lwoff a consacré une grande partie de ses travaux de recherche aux effets de la fièvre sur l’élimination des toxines du corps. Il explique que la chaleur interne induite permet de détruire les déchets à l’intérieur même des cellules.

L’hypertension

Lorsque le corps a accumulé beaucoup trop de déchets, le sang voit son volume augmenter pour diminuer la concentration en déchets acides. En parallèle, les artères peuvent aussi commencer à s’obstruer à cause de plaques d'athérome. Nous pouvons assister aussi à des phénomènes d’épaississement du sang pour contrer des risques de microfissures des capillaires. Dans tous ces cas, l’augmentation de la pression permettrait de faire circuler le sang jusqu’aux zones périphériques de l’organisme, plus difficiles à atteindre. L’augmentation de la tension peut donc s’interpréter comme un mécanisme régulateur en réponse à un terrain encrassé ou abîmé. Pour faire disparaître l’hypertension définitivement, il faut donc régler la cause en amont.

Les tumeurs

Il est bien difficile de considérer les tumeurs comme des mécanismes adaptatifs. Pourtant, dans une nouvelle approche du cancer, les tumeurs sont une forme de “mise en quarantaine” d’une zone de l'organisme particulièrement toxique et constitue de ce fait un mécanisme de survie. Cette théorie s’appuie sur une observation selon laquelle la formation d’une tumeur implique la collaboration d’un grand nombre de systèmes. Une telle collaboration ne peut en aucun cas aller autrement que dans le sens de la préservation de l'organisme.

L’ENTRÉE EN TOLÉRANCE OU L’ABSENCE DE SYMPTÔMES

Qu’en est-il de l’absence de symptômes ? Hormis le syndrome rare d’analgésie congénitale, il arrive que nous ne manifestions pas de symptômes. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire tout simplement que nous sommes en santé et dans un bon équilibre. Le corps n’a donc tout simplement pas de signaux à envoyer ou de mécanismes adaptatifs à mettre en place. Toutefois, ne pas avoir de symptômes ne signifie pas systématiquement que nous sommes en forme. En effet, il arrive fréquemment que des personnes n’aient ni une bonne santé, ni une bonne hygiène de vie sans pour autant en manifester de symptômes. 

Prenons le cas d’un individu qui mène un train de vie effréné pour répondre à ses nombreuses sollicitations. Il peut ne pas ressentir la fatigue du tout, alors qu’en réalité le corps est profondément épuisé. L’individu va alors se lever tôt par habitude, travailler tous les jours intensément, sans ressentir le besoin de dormir plus ou de se reposer car la force de l’esprit va mettre le corps dans des conditions d’action afin de répondre aux sollicitations qu’il pense prioritaires. C’est lorsque cet individu va s’accorder des instants de l'cher prise et s’octroyer du repos qu’un tas de symptômes risquent d’exploser à la surface. Autre exemple, un individu qui va consommer régulièrement un produit toxique pour le corps, comme la cigarette ou de la junk food, va dans un premier temps exprimer des symptômes, mais à la longue ne plus en exprimer. Pourquoi ? L’expression de symptômes, notamment de detox, demandent beaucoup d’énergie au corps. Si le corps n’a pas suffisamment d’énergie, il ne va plus produire de symptômes, et va réserver le peu d’énergie disponible aux fonctions vitales. 

Dans le milieu naturopathique, on dit que ces personnes sont alors “entrées en tolérance”. Nous apportons un bémol sur le choix du terme tolérance car il ne devrait pas s’entendre au sens où le corps accepte mieux cette mauvaise hygiène de vie, mais seulement au sens d’un arrêt de la manifestation symptomatique pour économiser le peu d’énergie disponible. En effet, le corps ne se renforce jamais avec ce qui est anti-vie et ne tolère jamais mieux quelque chose de néfaste pour lui. Pour se renforcer, la contrainte doit toujours être naturelle et physiologique comme le jeûne de puissance, l’exposition au froid/chaud intense, certains exercices de respirations, ou encore les exercices physiques de haute intensité (HIIT). Donc comprenons bien que ce n’est pas en consommant régulièrement des produits laitiers ou en nous exposant régulièrement aux ondes électromagnétiques artificielles que nous allons mieux les tolérer et que nos gènes vont s’adapter à eux ! À l’opposé, une personne qui mange très sainement et qui a une bonne vitalité va exprimer très rapidement des symptômes au moindre mauvais écart. Pourtant, elle n’avait pas ces désagréments lorsqu’elle avait une hygiène alimentaire beaucoup moins saine. Est-ce que cela veut dire qu’elle est devenue plus fragile qu’avant ? Non au contraire, cela signifie que le corps a de l’énergie disponible pour se nettoyer plus rapidement. Le symptôme n’est donc pas nécessairement un signe de mauvaise santé, donc que vous êtes “malade” !

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