Vous le savez peut-être : certains métaux lourds sont neurotoxiques et immunotoxiques. Or l’accumulation de métaux toxiques dans le corps est devenue une réelle problématique. Troubles neurologiques, migraines, prolifération microbienne, électrosensibilité, carences nutritionnelles, syndrome de fatigue chronique, hyperventilation ou encore Alzheimer ? C’est peut être lié à la présence de métaux toxiques ! Et si vous n’avez aucun symptôme, il peut être intéressant de faire des analyses car nous serions tous plus ou moins intoxiqués. Les initiatives pour les éliminer de l’organisme sont multiples mais très risquées. Ainsi, prudence extrême car une mauvaise chélation peut aggraver les symptômes et intoxiquer gravement l’organisme.
MÉTAUX LOURDS ET MÉTAUX TOXIQUES
Les métaux lourds sont des éléments chimiques métalliques avec un poids supérieur à 5g/cm3. On en compte 41. Or certains d’entre eux ne sont pas toxiques. En effet, le fer, le zinc, le cuivre, le cobalt, le chrome, le nickel, le manganèse, le sélénium ou encore l’arsenic sont indispensables à la vie cellulaire quand ils sont à l’état de traces dans l’organisme, mais ils peuvent devenir néfastes en trop grande quantité. Vous les connaissez certainement sous le nom d’oligo-éléments. D’autres, comme le mercure, le plomb et le cadmium ne sont pas utiles à la physiologie humaine et sont donc toxiques, même à faible concentration. L’aluminium quant à lui est un métal léger qui n’est pas non plus essentiel à nos fonctions métaboliques. C’est pourquoi nous parlerons plutôt de « métaux toxiques » pour désigner ces derniers, tout en se rappelant également qu’un métal non toxique (oligo-élément) peut devenir toxique en trop grande quantité. Ces métaux sont toxiques à plusieurs niveaux : ils prennent la place d’autres éléments essentiels (par exemple, le plomb remplace le calcium), ils se lient à d’autres molécules organiques qui vont alors dysfonctionner (par exemple : l’oxygène et l’azote), ils endommagent nos membranes cellulaires et augmentent la production de radicaux libres. Nous pouvons citer d’autres métaux lourds, comme l’argent et l’or, utilisés comme antibiotiques naturels à l’état colloïdal, ou encore le lithium et le bismuth utilisés respectivement par la médecine chimique contre les troubles bipolaires et les infections virales.
QUAND LES CANDIDAS ALBICANS VIENNENT À NOTRE RESCOUSSE
Le Candida Albicans est ce champignon très connu qui peuple naturellement notre organisme. Lorsqu’il prolifère anormalement, on parle de candidose. Ce dernier est à l’origine de troubles et symptômes bénins à graves qui peuvent toucher la peau et différentes régions du corps. Le Candida devient alors un ennemi à éliminer. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Candida vous protège des méfaits des métaux toxiques, notamment du mercure, en les contenant dans leur paroi cellulaire ! Tuer les Candidas pourrait alors provoquer la libération des métaux qu’ils contiennent. Ainsi, les candidoses comme les maladies infectieuses peuvent être une tentative du corps pour se défendre contre le mercure. Le docteur Yoshiaki Omura a d’ailleurs trouvé une relation entre les maladies virales et bactériennes et les dépôts de mercure. Si le Candida prolifère, nous le répétons, c’est parce que le terrain y est propice et le demande. Pour se débarrasser d’une candidose, il faut donc d’abord corriger le terrain, en débutant par une chélation des métaux toxiques.
QUELS TESTS POUR CONNAÎTRE SON TAUX D’INTOXICATION ?
Le premier est l’analyse du sang et des urines. Pour rappel, les métaux toxiques peuvent se loger à différents endroits du corps : cheveux, ongles, foie, cerveau, tissus adipeux, os et autres. Ainsi, ce taux ne reflète pas l’intoxication chronique, mais seulement une intoxication au cours des 48 heures. De plus, on trouve vingt fois plus de métaux toxiques dans les selles que dans l’urine car lors d’empoisonnement aux métaux toxiques, les reins sont endommagés.
Le deuxième est l’analyse des selles, bien qu’il soit très difficile de trouver des laboratoires qui la réalisent.
Le troisième est l’analyse des cheveux appelé le minéralogramme. Pour le Dr Dietrich Klinghardt, les cheveux reflètent seulement une intoxication aiguë aux métaux mais non la véritable charge dans l'organisme car ce qui n’apparaît pas dans le sang n’apparaît pas non plus dans les cheveux, dans l’urine ou les selles. Les métaux toxiques pourraient être fixés dans les cellules nerveuses ou dans des tumeurs, ce qui représente les cas les plus graves.
Le quatrième est le test EDTA ou DMPS : il consiste à mesurer le taux de métaux dans les urines, puis à boire une infusion d’EDTA ou de DMPS (des substances qui provoquent l’expulsion des métaux dans l’organisme) puis réaliser une nouvelle mesure du taux de métaux dans les urines. La différence entre les deux mesures détermine l’importance de l’intoxication. Ce test n’est pas toujours représentatif car l’infusion peut ne pas être efficace ou les reins du sujet peuvent ne pas correctement fonctionner, ce qui fausse les résultats.
Le cinquième est la mesure du taux de galectine-3 dans le sang, car cette substance augmente en présence de métaux toxiques.
On peut aussi citer l’oligoscan qui mesure le taux de métaux toxiques à l’aide d’un spectromètre portable connecté à un ordinateur. Selon son fabricant : « C'est une méthode analytique quantitative consistant à mesurer l'absorption ou la densité optique d'une substance chimique. Elle est basée sur le principe d'absorption, d'émission ou de réflexion de la lumière par les composés chimiques sur une certaine plage de longueur d'onde ».
Enfin, le Dr Yoshiaki Omura et Dietrich Klinghardt ont tous les deux découvert que la méthode des tests musculaires (kinésiologie) est le moyen le plus sûr, le plus rapide et le moins coûteux de déceler la présence de métaux lourds dans le corps.
OÙ TROUVONS-NOUS LES MÉTAUX TOXIQUES DANS NOTRE QUOTIDIEN ?
Les expositions problématiques sont celles aux métaux toxiques biologiquement inutilisables par notre organisme (mercure, aluminium, cadmium et plomb) et celles aux métaux toxiques en trop grande quantité (arsenic, chrome, cuivre, manganèse, nickel, sélénium, zinc). Quand ces métaux s’accumulent progressivement dans le corps, ils vont se loger dans plusieurs organes, tels que le cerveau, le foie et les reins, ainsi que dans les os et les tissus adipeux. Nous allons surtout regarder les 4 métaux qui ne sont pas nécessaires à notre physiologie car ils sont toxiques pour nous par nature, même en faible quantité.
Le mercure
Les intoxications au mercure peuvent être issues de plombages dentaires (qui ne sont pas composés de plomb comme on pourrait le penser) qui, en contact avec des aliments chauds, émettent des vapeurs de mercure ; certains vaccins comme les vaccins infantiles (DTC) et certaines marques de vaccins contre l'hépatite B et contre la grippe ; les gros poissons (maquereau roi, marlin, hoplostète ornge, requin, espadon, saint-pierre, thon obèse, goberge, mérou, maquereau, bar du Chili, thon blanc en conserve, thon albacore) ont des taux de mercure élevés à très élevés à cause du phénomène de bioamplification, d’autres ont des taux plus modérés (bar, carpe, morue, dorade, lotte) ; certains talcs ; certaines batteries et appareils électriques ; certains colorants ; les tatouages ; certains médicaments comme les collyres, les pommades contre le psoriasis, les lotions contre les mycoses, les pommades et les suppositoires contre les hémorroïdes, les diurétiques…
Le plomb
Les intoxications au plomb peuvent être issues de certains aliments qui se trouvent dans des contenants à glaçure plombifère ou soudés avec ce métal ; certains produits cosmétiques comme les colorations pour cheveux ou le khôl ; certaines peintures présentes dans les logements construits avant 1975 (mais surtout avant janvier 1949) et d’autres encore présentes sur le marché ; certaines eaux du robinet contaminées par des canalisations vétustes en plomb…
Le cadmium
Les intoxications au cadmium peuvent être issues de l’eau du robinet ; de certains aliments contaminés comme le riz, la farine de blé raffinée, les mollusques et crustacés ; d’émanations des industries de la métallurgie du zinc, de la production de pigments, de la fabrication d'accumulateurs, du décapage de peintures ; de la fumée de cigarette qui diffuse du cadmium mais aussi du plomb ; de certaines prothèses dentaires ; de pesticides, fongicides, et fertilisants, etc.
L’aluminium
L’aluminium est naturellement présent dans les fruits, légumes, céréales, épices ou fines herbes, les produits laitiers, la viande et les abats. Toutefois des contaminations humaines augmentent notre exposition avec certains déodorants anti transpirants qui, au contact de nos glandes sudoripares, elles-mêmes proches de nos ganglions lymphatiques, augmenteraient les risques du cancer du sein ; nombreux vaccins classiques car l’aluminium est utilisé comme adjuvant ; l’eau du robinet car l’aluminium est utilisé dans les procédures de traitement des eaux ; différents ustensiles de cuisine en aluminium ou en téflon (casseroles, marmites, plats à four) qui diffusent ce métal dans nos aliments au contact de la chaleur ou d’aliments acides ; le papier aluminium, largement utilisé pour envelopper nos aliments et garder la chaleur, il augmente la contamination de nos aliments surtout lorsqu’ils sont chauds ou acides ; les canettes, les briques doublées en aluminium ou encore les boîtes de conserve ; le lait maternel si la maman est intoxiquée (seul une petite partie seulement pénètre dans le corps de l’enfant) mais aussi les laits en poudre et le laits de soja commercialisés ; les capsules de café à percolation composés d’aluminium et chauffées pour en extraire le contenu ; certains médicaments oraux tels que les anti-acides et pansements gastro-intestinaux, les antiulcéreux, les hypophosphatémiants, l'aspirine tamponnée, les pansements digestifs anti-diarrhéiques ; les solutés de nutrition injectés par voie intraveineuse ou nutrition parentérale totale (NPT) ; mais aussi certains thés, certaines farines blanchies, certains dentifrices, plusieurs additifs alimentaires, etc.
GLYPHOSATE ET ALUMINIUM
Les travaux de Stephanie Seneff, PhD, montrent que le glyphosate est un agent chélateur qui se lie à nos oligo-éléments et nous empêche de les absorber sauf pour un métal : l’aluminium. Le glyphosate agit comme un transporteur de l’aluminium qui traverse la paroi intestinale pour ensuite le diffuser dans le milieu intérieur, y compris le cerveau. L’aluminium est très nocif, il entrave le bon fonctionnement cellulaire et bloque les fonctions vitales. Ce métal ne s’élimine pas comme le mercure. Le Dr Dietrich Klinghardt utilise la silice que l’on retrouve dans la coriandre, la prêle, l’ortie ou dans un produit liposomal à base de silice appelé BioSil. Il a recours également à l’acide citrique contenu dans le jus de citron et l’acide malique contenu dans le vinaigre de pomme. Pour terminer, il recommande le bain de pieds ionique qui active les reins pour augmenter sélectivement l'excrétion d'aluminium.
LES CHÉLATEURS ET LES BINDERS
Le problème principal avec les métaux toxiques, c’est que notre corps a une capacité limitée à les transformer et les métaboliser. C’est pourquoi, face à des expositions importantes, nous sommes contraints à avoir recours à des traitements chélateurs. La chélation est un processus physico-chimique qui utilise des agents dits « chélateurs », ayant la capacité d’attrapper les métaux pour former un complexe (le chélateur + le cation métallique) qui sera éliminé par le corps. Parmi les chélateur de synthèse, on trouve :
- l’EDTA (acide éthylènediaminetétraacétique) est une substance qui a un fort pouvoir chélatant des métaux lourds, notamment le plomb, mais qui a aussi la capacité d’éliminer les dépôts de calcium s’il est bien dosé. Le Dr Elmer Cranton propose d’administrer l’EDTA lentement par intraveineuse (environ 3 heures) avec plusieurs sessions. Le Dr Walter Blumer propose quant à lui une administration par intraveineuse rapide (environ 5 minutes) avec des doses moindres et avec de l’EDTA calcio-disodique. Le Dr Garry Gordon propose l’administration d’EDTA par voie orale en comprimés, bien qu’on la trouve aussi sous forme liquide. Enfin, il existe l’EDTA en suppositoires et en poudre pour le mélanger au bain. Comme il cible tous les métaux lourds, pas seulement ceux toxiques, il est recommandé de se supplémenter en oligo-éléments en parallèle.
- le DMPS (acide 2,3-dimercapto-1-propanesulfonique) est une autre substance de synthèse au pouvoir chélatant, notamment avec le mercure, le fer et le manganèse en trop. Ce chélateur a été créé en URSS pour soigner les mineurs intoxiqués par les métaux lourds. Le DMPS peut être administré aussi par voie intraveineuse ou par voie orale. Enfin, il existe une crème à base de DMPS et de glutathion élaborée par le Dr Rashid Buttar qui est absorbée par la peau. Elle est très utilisée par les parents sur leurs enfants autistes avec de bons résultats.
- Le DMSA (acide dimercaptosuccinique) est un agent chélateur de synthèse qui a des propriétés comparables au DMPS, bien qu’un peu moins puissant, et qui est spécifique au mercure. En France, il est commercialisé sous le nom de Succicaptal® et est administré par voie orale.
- Le PAS (acide para-aminosalicylique) est un agent chélateur spécifique pour éliminer le manganèse en trop en traversant la barrière hémato-encéphalique. Cette substance a été utilisée chez des personnes atteintes de maladie de Parkinson avec de bons résultats.
Pour pratiquer la chélation, les professionnels de la santé doivent avoir obtenu une certification de l’International Board of Clinical Metal Toxicology ou d’un organisme équivalent. Mentionnons que l’on compte de nombreuses critiques et limites des différentes chélations chimiques. Dans le livre « Métaux Lourds Chélations Chimiques DMPS EDTA DMSA Dangers ! », Francine Lehner, spécialiste en métaux lourds, et le Docteur K. Kisfaludy alertent des effets secondaires graves que peuvent occasionner les traitements par chélation chimique, surtout si elles sont non inappropriées ou mal pratiquées. Ils recommandent un traitement naturel. Citons encore Andrew Hall Cutler, un ingénieur chimiste américain spécialisé dans la chélation des métaux, qui alerte sur un point : après que les chélateurs soient liés à un métal, ils s’inactivent et libèrent le métal au bout de quelques heures. Par exemple, le DMPS s’inactive au bout de 8 heures et le DMSA au bout de 4 heures. Selon lui, il est nécessaire d’ingérer à intervalles réguliers des chélateurs pour maintenir des agents chélateurs actifs.
À présent, rappelons que le corps a ses propres circuits de détoxification et d’élimination des métaux toxiques et donc logiquement nous trouverons de très nombreux composés naturels synthétisés par le corps lui-même ou présents en abondance dans la nature qui exercent un effet chélateur. Parmi ceux-ci, on trouve :
- Le glutathion est une substance formée par trois acides aminés : le glutamate, la cystéine et la glycine. Il intervient, comme nous l’avons vu, dans les processus de détoxication et d'élimination des substances toxiques comme les radicaux libres et des métaux comme le mercure, le plomb et le cadmium (mais pas l’aluminium). Cependant, lorsque le corps est intoxiqué au mercure, il bloque l’enzyme glutathion S-transférase qui est chargée de transformer le glutathion en forme active. On constate d’ailleurs des faibles taux de glutathion chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, de Parkinson et chez les enfants autistes (troubles dans lesquels l’intoxication aux métaux toxiques est suspectée). C’est pourquoi la supplémentation est envisagée. Toutefois, pris par voie orale, il se révèlerait peu utile car des enzymes présentes dans l’intestin le dégradent. Mais le glutathion liposomal, c’est-à-dire encapsulé dans des liposomes, permet au glutathion d’atteindre le sang. Il existe également une forme réduite de glutathion, le SAG ou s-acétyl glutathion, élaborée par le Dr Gerhard Ohlenschläger. Enfin, il existe du glutathion spray qui est absorbé par les cavités nasales et des préparations pour injections intramusculaires.
- La coriandre (Coriandrum Sativum) est une plante médicinale utilisée en cuisine qui a la particularité d’extraire les métaux des tissus dans lesquels ils sont déposés, y compris le cerveau car elle a la capacité de traverser la barrière hémato-encéphalique gr'ce au thiol qu’elle contient. Elle mobilise les métaux lourds dans le milieu intracellulaire (de l’intérieur des cellules vers l’extérieur), en ouvrant les canaux ioniques des membranes cellulaires. Toutefois, la coriandre n’évacue pas ces métaux de l’organisme. Par conséquent, la coriandre doit toujours être prise conjointement avec un ou plusieurs autres agents chélateurs ainsi que des binders (voir encadré), au risque de contaminer les tissus environnant et les nerfs.
- La chlorella est une algue d’eau douce qui a des propriétés détoxifiantes des métaux lourds, notamment du mercure. À cause de sa structure qui n’est pas assez mince, elle n’atteint pas les métaux intracellulaires et ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique. Elle permet de capter les métaux lourds qui passent dans le sang, puis dans le foie et qui arrivent vers l’intestin. Par effet d’osmose, lorsque l’intestin est nettoyé par la chlorella, le mercure en provenance d’autres tissus serait attiré dans l’intestin où il sera ensuite éliminé. Elle est ainsi indirectement efficace pour détoxifier les tissus conjonctifs et les os. Attention à la provenance de votre chlorella, même certifiée bio, car elle peut contenir des métaux toxiques puisqu’elle les attire. Optez pour une société qui transmet son lieu de production et garantit l'absence de métaux lourds.
- L’ail (Allium sativum) contient des composants soufrés qui sont utilisés par le corps pour oxyder le mercure, le cadmium et le plomb dans les parties extracellulaires, les rendant ainsi solubles dans les liquides interstitiels et lymphatiques, ce qui rend possible leur élimination par les émonctoires. N’hésitez pas à consommer différentes formes d’ail dans vos repas.
- L’ail des ours (Allium ursinum) est une plante médicinale chélatrice des métaux lourds gr'ce à sa teneur en sélénium et en soufre. Avec la chlorella, il participe au nettoyage des métaux lourds circulants (c’est-à-dire non stockés dans les tissus), en permettant leur élimination par les reins et l’ensemble foie/intestin.
- La pectine de citrus modifiée (MCP) est une fibre reconnue pour absorber différentes substances toxiques, y compris les particules radioactives, dans l’estomac et les intestins. Toutefois, comme elle ne peut pas passer la barrière intestinale, elle a été modifiée pour la rendre plus petite au niveau moléculaire afin de contourner ce problème. Ainsi, elle exerce une activité de chélateur doux sur les métaux toxiques aussi bien dans le sang que les tissus, sans éliminer les minéraux essentiels. Son effet est renforcé si elle est combinée à l’algue Kelp.
- L’acide alpha-lipoïque (AAL) est un acide soufré présent dans toutes les cellules du corps et qui a un effet chélateur, notamment du mercure, du cadmium et de l’arsenic. Contrairement à la chlorella, il peut traverser la barrière hémato-encéphalique et atteindre ainsi le cerveau, tout comme il peut atteindre les métaux intracellulaires. Il augmente aussi les taux de glutathion et la coenzyme Q10 qui ont un rôle important dans la détoxification. Il est très utilisé dans le protocole d’Andrew Hall Cutler.
- Le silicium contient de l’acide 6-hydrogélatine qui est un agent chélateur. Le professeur Christopher Exley, qui étudie la toxicité de l’aluminium depuis plus de 30 ans, recommande particulièrement le silicium pour retirer l’aluminium présent dans notre corps.
- Le méthyle-sulfonyl-méthane (MSM) est un composé qui contient du soufre et que l’on retrouve dans les fruits, les légumes, la viande et le poisson lorsqu’ils sont bruts. Ses propriétés sont proches de celles de l’ail des ours. Il permettrait aussi d'améliorer la perméabilité membranaire cellulaire à l’EDTA et ainsi potentialiserait l’effet chélateur de ce dernier.
CHLORELLA, CORIANDRE, AIL DES OURS
Le Dr Dietrich Klinghardt propose un traitement de désintoxication du mercure composé de chlorella, d'ail des ours et de coriandre pour les intoxications chroniques. Ces trois aliments, combinés à une acupressure de la main, augmentent la détoxification du mercure. En effet, selon lui, le mercure ne peut pas vraiment sortir des cellules tant que le système nerveux autonome ne lui en a pas donné l’ordre. Il faut donc activer les zones réflexes correspondant aux organes concernés avec de l’acupression. La chlorella et l’ail des ours permettent de nettoyer le mercure du milieu extracellulaire. La coriandre, quant à elle, permet de nettoyer le milieu intracellulaire. La coriandre ne doit être utilisée qu’en fin de traitement quand la partie circulante des métaux lourds a été nettoyée par la chlorella et l’ail des ours, au risque de saturer les fluides circulants en mercure. Au cours du traitement, il fixe 3 jours de forte dose de chlorella car selon lui « Lorsque l’on prend de la Chlorella en petites quantités, on agite le mercure dans tout le corps. Dans ce cas, elle se trouve en trop petites quantités pour pouvoir évacuer le métal lourd. Les dépôts se font agiter et le mercure circule dans tout le corps. C’est pourquoi je recommande d’ingérer, environ tous les dix jours, une dose de quarante à cinquante comprimés. J’ai souvent constaté que les patients qui ne supportent pas trois à quatre comprimés par repas sont beaucoup plus intoxiqués que ceux qui en supportent dix à douze. Nous avons aussi constaté que ces personnes, qui ne supportent pas trois à quatre comprimés, se sentent extrêmement bien s’ils en prennent soixante ». Pour les graves intoxications, il traite ses patients avec ces trois substances ainsi que du DMPS ou de la vitamine C par intraveineuse. Enfin, il considère que l'autisme, les allergies et les maladies cutanées allergiques, l'asthme, les TDAH et les troubles épileptiques relèvent de la présence de mercure dans le système nerveux central.
Les binders (liants) sont des substances qui ont la capacité de se lier, d'absorber ou d’adsorber les toxines avant d’être évacuées du corps. Les chélateurs sont des binders spécifiques aux métaux et qui créent avec le métal identifié comme toxique un double liaison chimique beaucoup plus forte que le lien créé par la plupart des binders. Ainsi ils diffèrent des binders par la nature de produits auxquels ils s'adressent mais aussi par la force beaucoup plus grande de la liaison qu’ils créent avec le produit à évacuer. Tous les chélateurs sont des binders mais tous les binders ne sont pas des chélateurs. Parmi les agents naturels que l’on va considérer comme des liants :
- L’argile est une roche fractionnée en milliards de minuscules particules qui, en plus d’être riches en minéraux, ont le pouvoir d’absorber et d’adsorber les polluants dont les métaux toxiques. Il existe différentes espèces minérales argileuses : smectite, kaolinite, illite, attapulgite, sépiolite etc. La pascalite, du nom de son découvreur français Émile Pascal, est utilisée par les amérindiens pour guérir. Certains gisements contiennent des taux plus ou moins importants d’aluminium ou d’autres métaux mais il semble que les liaisons ioniques de la maille argileuse sont fortes. Ainsi, l’argile que nous ingérons n’est pas à risque élevé de nous rel'cher ces métaux, dont la biodisponibilité est d’ailleurs très faible. D’autres part, elle possède aussi, majoritairement, du silicium qui protège l’organisme de cette toxicité en permettant l’élimination de l’aluminium par voie urinaire.
- La zéolithe est un minéral microporeux d’origine volcanique contenant du silicium et qui a la capacité de capturer les substances environnementales toxiques chargées positivement comme les métaux toxiques. Ensuite, le complexe zéolithe/métaux toxiques est métabolisé par le foie avant d’être expulsé. Prenez note également que la zéolithe est un aluminosilicate, elle est riche en aluminium, mais à l’instar de l’argile, elle ne serait que très faiblement absorbée par notre organisme.
- L’humifulvate est issu d'une tourbe (une matière végétale fossile) datant d'environ 3 000 à 10 000 ans et que l'on ne trouve que sur la rive nord du lac Balaton, en Hongrie, aux pieds des monts Bakony. Cette substance fixe les métaux toxiques et les expulse de l’organisme.
- La chitine-chitosane est une substance extraite de la carapace des animaux et des insectes qui a la capacité de se lier à certaines substances toxiques à elle comme les métaux lourds.
- La terre de diatomée est une poudre de roche constituée de diatomées fossiles (algues microscopiques mortes) avec des parois cellulaires contenant du silicium. Elle s’est avérée un adsorbant très prometteur et efficace dans le traitement des eaux contaminées par des métaux lourds en raison de sa porosité élevée, de sa faible densité, de sa surface spécifique élevée et de ses groupes silanols de surface.
Le charbon actif possède la propriété de fixer et de retenir certaines molécules amenées à son contact, dont certains métaux toxiques. Les médecins l’utilisent en cas d’intoxication en l’administrant dans l’heure pour qu’il fonctionne. Les données empiriques montrent qu’il est efficace pour aider à l’élimination des métaux dans les intestins, bien que peu de données scientifiques existent.
LE SAUNA INFRAROUGE
Plus moderne que son ancêtre finlandais qui fonctionne à la chaleur thermique, le sauna infrarouge fournit une chaleur radiante obtenue par rayonnements infrarouges, émis par des diffuseurs en céramique, carbone ou autres. La chaleur ainsi obtenue est comparable à celle ressentie lors d’une exposition au soleil, les rayons ultraviolets en moins. En général, elle ne dépasse pas 60 °C, avec un taux d’humidité proche de zéro, alors que la chaleur d’un sauna traditionnel peut monter jusqu’à 90 °C, avec environ 20 % de taux d’humidité. Le sauna infrarouge est donc une alternative pour les personnes hypertendues qui supportent mal la forte chaleur. Ses rayons pénètrent nos tissus à une profondeur d’environ 4 à 5 cm, ce qui réchauffe notre corps directement de l’intérieur, sans avoir besoin de l’air comme moyen de transport de la chaleur. Cela favorise la détoxification et l’élimination des métaux lourds avec la dissolution des graisses libérant les métaux stockés, l’élévation du métabolisme du corps et des processus de détoxification, l’amélioration de la circulation sanguine et du réseau lymphatique et l’augmentation de l’élimination par l’ouverture des pores et la transpiration.
LES RÈGLES POUR UNE DÉTOX SÉCURITAIRE
- Supprimer toutes formes d’intoxication supplémentaires
La première étape est d’éviter de se faire intoxiquer davantage en supprimant toutes les sources d’intoxication possible aux métaux toxiques : la consommation de poissons qui contiennent des taux élevés de mercures, le refus de plombages dentaires composés à 50 % de mercure qui risque d’être ingéré et inhalé, l’utilisation de cosmétiques et de produits ménagers en contenant, etc.
- S’assurer que les émonctoires sont ouverts et fonctionnels
Si les métaux sont circulants et qu’ils ne peuvent pas être évacués, cela peut générer une ré-intoxication du sang dangereuse ou encore disséminer les métaux dans des régions du corps qui n’étaient pas touchées telles que le cerveau et le système nerveux central. Avant de remettre en circulation les métaux toxiques, on commencera donc par soutenir et drainer les émonctoires avec les outils que nous avons vus dans ce magazine.
- Reminéraliser en profondeur l’organisme
Lorsque l’organisme est en carence nutritionnelle, il utilise les métaux toxiques pour remplacer les minéraux. Ainsi, lorsqu’on apporte des micronutriments en quantité suffisante, le corps libère les métaux qui seront ensuite éliminés. Chaque métal toxique a ses micronutriments antagonistes :
- mercure : acides aminés, sélénium, zinc, acides aminés soufrés, vitamine C ;
- plomb : acides aminés soufrés, vitamines A, C, E, et B, acide folique, calcium, potassium, zinc, fer, chrome, phosphore et sélénium ;
- cadmium : zinc, sélénium, calcium, cuivre, acides aminés soufrés, vitamines C et B6 ;
- aluminium : calcium, magnésium, vitamines C et B6, acides aminés soufrés
- arsenic : iode, sélénium, acides aminés, vitamines C et E.
- Nettoyer les intestins et réparer l’hyperperméabilité intestinale
Comme vous le savez, lorsque le foie joue son rôle de détoxifiant, il peut relarguer des sous-produits dans l’intestin grêle avant que ces derniers ne soient évacués par le côlon au travers des selles. Toutefois, si la barrière intestinale présente une hyperperméabilité, on peut craindre que les éléments destinés à être éliminés repassent dans le milieu intérieur. Il est donc impératif de réparer la barrière intestinale et de nettoyer parallèlement les intestins à l’aide de la chlorella et de binders.
- Privilégiez une détoxification douce, naturelle et sur du long terme
Les risques sont très élevés avec les métaux toxiques. Ainsi, notez que plus une personne est malade chronique, plus il est préférable d’avoir recours uniquement à des traitements doux, naturels et sur une longue période pour ne pas stresser l’organisme ou le ré-intoxiquer. Toutefois, pour des cas particuliers comme des intoxications aiguës, il peut être intéressant d’avoir recours à un traitement de synthèse avec de fortes doses qui sera pratiqué par un médecin spécialiste.
- Utiliser différents agents détoxifiants
Le Dr Dietrich Klinghardt a constaté que lorsque l’on utilise un ou plusieurs agents détoxifiants qui permettent la libération de métaux toxiques en amont stockés, le corps va penser que ce ou ces agents sont des substances toxiques, et il va développer une aversion pour lui. Les sujets traités réagissent alors très fort à l’agent. Il conseille alors d’utiliser ce ou ces agents pendant quelques jours, puis de faire une pause d’au moins 6 semaines en utilisant d’autres agents jusqu’à revenir aux premiers agents utilisés.
- Entreprendre une détoxification par palier
Si vous êtes contaminé(e) par les métaux toxiques, le corps possède des mécanismes pour limiter leur toxicité, en les stockant par exemple dans des endroits stratégiques et sécurisés. Si vous souhaitez déloger ces métaux, il est fondamental de commencer par nettoyer le milieu extracellulaire avant de détoxifier le milieu intracellulaire. Autrement, vous prenez le risque de saturer le milieu extracellulaire de métaux toxiques, de provoquer une ré-intoxication grave et de contaminer les tissus nerveux qui étaient jusqu’alors épargnés. Les chélateurs naturels qui vont nettoyer le milieu extracellulaire sont la chlorella ou l’ail des ours. Quant au milieu intracellulaire, la coriandre est la plus indiquée. C’est pourquoi le Dr Dietrich Klinghardt recommande d’utiliser ce dernier uniquement à la fin d’un traitement.
- Prendre des binders en parallèles
Notez qu’un agent détoxifiant n’est pas forcément un agent chélateur et qu’un agent chélateur n’est pas forcément un bon éliminateur. Ainsi, pour toute détoxification, il est pertinent de prendre simultanément des binders, et ce afin de permettre leur élimination définitive. En effet, certains agents de détoxification libèrent plus de produits dans le sang qu’il ne peut en éliminer hors de l’organisme. C’est le cas de la coriandre par exemple. La conséquence peut être grave : on assiste à une ré-intoxication avec une redistribution des métaux toxiques dans d’autres sites plus sensibles, comme le cerveau et le système nerveux. Le spécialiste qui propose le traitement doit donc impérativement choisir la bonne combinaison d’agents et dans leur juste mesure pour permettre la détoxification mais surtout leur correcte élimination.
RETIRER SES AMALGAMES ?
Les amalgames dentaires, appelés aussi « plombages », sont des alliages à base de mercure liquide et d'autres métaux en poudre (argent, cuivre, étain, zinc, etc) mais ils ne contiennent pas de plomb. De nombreuses études ont montré que le mercure n’est pas stable en bouche : il est libéré sous forme de vapeurs dans la cavité buccale et sous forme d’ions dans la salive à cause de la mastication, ou encore par grincements des dents. Celui-ci peut être transformé en cation méthylmercure par des bactéries, c’est la forme de mercure la plus facilement assimilée par les tissus et il est très toxique pour nous. C’est pourquoi de plus en plus de personnes envisagent de retirer ces amalgames. Toutefois, le retrait est hautement risqué, cela peut conduire à une libération dangereuse de mercure qui pourrait être catastrophique. Il faut alors trouver les rares dentistes spécialisés et compétents qui remplacent de manière sécuritaire ces amalgames au mercure par des matériaux plus stables, ce que l’on appelle la dépose des amalgames. Ce dentiste doit s’assurer que le cabinet a été aéré la veille, que la fenêtre soit ouverte, que vous portiez des lunettes de protection, une blouse de protection, une charlotte et un masque sur le nez et que vous soyez alimenté en oxygène pour oxyder les éventuelles vapeurs du mercure brut. Avant de procéder au fraisage du plombage, le dentiste doit poser une digue en vinyle autour de celui-ci afin de l'isoler, et utiliser un système d’aspiration performant pour limiter l'inhalation et l'ingestion des particules de mercure. Avant de poser les matériaux remplaçants, la bouche doit ensuite être bien aspirée, rincée et dans l’idéal nettoyée avec des chélateurs comme le DMPS, la chlorella ou encore du thiosulfate de sodium.
Cet article a été rédigé par Estelle Sovanna et il est issu du magazine Régénère n°14 "Detox et élimination".