QUELLE EAU BOIRE POUR LA SANTÉ ? COMMENT ? À QUEL MOMENT ?

L’eau est un vecteur de vie, mais peut être aussi un vecteur de maladie et de mort. La qualité de l’eau que nous consommons aura donc un impact prépondérant sur notre santé. Mais plusieurs problématiques se posent, celle de savoir quelle eau alimentaire consommer, et celle de l’accessibilité à une eau de qualité.

QUELLES OFFRES D’EAUX AVONS-NOUS ?

Nous avons le choix entre trois grandes sources d’eau : l’eau du robinet, l’eau en bouteille et l’eau directement prise à la source. Regardons-les de plus près pour en distinguer les sous-catégories.

En ce qui concerne l’eau du robinet (ou eau du réseau ou de distribution publique) : elle peut être issue de l’eau des rivières, des lacs ou des nappes phréatiques, elle doit généralement être traitée pour répondre à la législation des eaux potables (EDCH) et elle ne présente pas officiellement de propriétés thérapeutiques ;

En ce qui concerne l’eau en bouteille : d’une part nous avons l’eau minérale naturelle qui est une eau provenant des nappes phréatiques uniques et qui n’est pas tenue de répondre à la législation des Eaux Destinées à la Consommation Humaine (EDCH). Elle peut présenter des propriétés légalement thérapeutiques qui peuvent être reconnues par l’Académie Nationale de Médecine ; d’autre part nous avons l’eau de source qui est une eau provenant des nappes phréatiques qui doit répondre à la législation des eaux potables (EDCH) et qui ne présente pas officiellement de propriétés thérapeutiques ; 

En ce qui concerne l’eau directement de la source : en fonction du type de source, l’eau sera plus ou moins chargée en minéraux qui seront assimilables, elle sera naturellement structurée, elle sera pure car nettoyée par les différentes couches de roches.

QUELLE EAU CONSOMMER ?

Pour choisir son eau, trois dimensions principales vont alors nous intéresser : 

• sa teneur en substances toxiques ou pathogènes, 
• sa teneur en minéraux,
• sa structuration.

Le problème ne se pose pas avec l’eau prise directement à la source puisque les minéraux sont assimilables, que l’eau est structurée et que sa teneur en substances toxiques est nulle si elle se trouve dans un endroit préservé. En revanche, ces trois paramètres vont nous intéresser pour l’eau du robinet et les eaux en bouteille. Ces dernières sont dites potables, c’est-à-dire que ce sont des eaux que l’on peut boire ou utiliser à des fins domestiques et industrielles sans risques pour la santé, mais cela ne signifie pas qu’elles sont de qualité, dépourvues de substances toxiques et donc parfaites pour la santé. 

Elles rencontrent les problématiques qui nous intéressent :

• Premièrement, surtout en ce qui concerne les eaux du robinet, elles n’échappent pas à la présence de micropolluants (pesticides, résidus médicamenteux, perturbateurs endocriniens, métaux lourds, nanoproduits, chlore, fluor etc.) et leur accumulation dans l’organisme. 
• Deuxièmement, surtout en ce qui concerne les eaux en bouteilles, elles sont généralement beaucoup trop chargées en minéraux non assimilables et vont amener divers problèmes de santé comme la calcification. Comme nous l’avons vu, pour Louis-Claude Vincent, le taux de résidus à sec idéal doit se situer entre 10 mg/l à 150 mg/l. À l’inverse, une eau trop pure, comme les eaux distillées ou osmosées, vont déminéraliser l’organisme sur le long terme. 
• Troisièmement, les eaux du robinet et embouteillées ont perdu leur structure et leurs minéraux ne sont pas assimilables.

Tout le monde n’a pas la possibilité d'aller puiser son eau directement dans la nature. Plusieurs options s’offrent alors aux citadins pour obtenir une eau de qualité :

• Parmi les eaux en bouteilles, l’eau Mont Roucous et Montcalm possèdent tous les critères de l’eau parfaite ou de l’eau biocompatible ;
• Pour les eaux du robinet, il faut investir dans un système de purification, allant du simple pichet filtrant avec des performances limitées et plus que discutables¹ pour les petits budgets aux appareils sophistiqués de filtration pour les plus gros budgets (lire article page 46 : Les techniques de purification) ;
• Pour les eaux purifiées, il faut reminéraliser une eau trop pure pour ne pas qu’elle devienne agressive, soit à l’aide d’un appareil supplémentaire de reminéralisation, soit en y ajoutant de l’eau de Quinton hypertonique, certains spécialistes recommandent d’ajouter quelques gouttes de jus de citron ou de vinaigre de cidre qui contiennent aussi des minéraux, de l’acide citrique pour le citron et de l’acide acétique pour le vinaigre qui sont des transporteurs de minéraux améliorant leur biodisponibilité ;
• Pour toutes ces eaux non directement prise à la source, il est idéal de les restructurer soit à l’aide d’un dynamiseur (lire article Les techniques de structuration), soit en la versant de haut dans un pichet en tournant le pichet afin de lui faire faire des mouvements de rotation.

QUELLE QUANTITÉ BOIRE ?

La réponse à cette question va être individuelle car nos besoins d’apport en eau vont varier en fonction de notre poids, de notre 'ge, de notre alimentation, de notre activité physique et de la température. Pour commencer, il faut savoir que les pertes d’eau de l’organisme sont adaptées à nos apports en eau, car le corps tend toujours à maintenir constant le volume de ses liquides. Autrement dit, en situation de moindre apport en eau, le corps s’arrange pour en dépenser moins, et ce jusqu’à une certaine limite. Nous perdons en moyenne environ 2,5 litres par jour via les reins, la peau, les poumons et le côlon. Cette perte est compensée par l’apport en moyenne de 1,5 litre d’eau provenant des diverses boissons, de 1 litre d’eau provenant de l’alimentation et de 0,5 litre d’eau métabolique (eau produite de façon endogène). Une personne lambda va donc avoir besoin de boire 1,5 litre d’eau par jour en moyenne. Toutefois, pour les personnes qui intègrent l’alimentation vivante et végétale dans leur quotidien, leur besoin de boire de l’eau sera diminué car leur part de fruits et légumes frais va être plus importante que la moyenne. Pour les personnes qui consomment quotidiennement ou régulièrement des jus de légumes, leur besoin de boire de l’eau alimentaire peut devenir quasi nul. Par ailleurs, la perte journalière en eau va être plus importante si on pratique une activité physique qui nous fait transpirer, si la température environnante est élevée, si on est sujet à une infection qui provoque une diarrhée, une fièvre ou des vomissements, si la femme est en période de cycle menstruel. Dans ce cas, nos besoins d’apport en eau vont être augmentés jusqu’à 2 litres par jour. Notons également que l’intestin grêle est le principal organe qui permet l’absorption de l’eau apportée. Ainsi, un organisme qui présente des faiblesses ou des problèmes intestinaux aura besoin de consommer davantage d’eau. Les personnes 'gées, les personnes en surpoids, les personnes souffrant de diabète avec urines abondantes, les personnes consommant beaucoup d’alcool vont également avoir des besoins en eau plus importants. S’il est difficile pour vous d’établir la quantité idéale d’eau à boire, nous vous conseillons simplement d’écouter votre soif. Il faut noter aussi que les processus digestifs demandent souvent une grande quantité d’eau et donc plus vous consommerez une alimentation riche, transformée et complexe à digérer, plus vous aurez besoin d’eau.

QUAND ET COMMENT BOIRE ?

La majorité des spécialistes de l’eau recommandent de boire l’eau en dehors des repas et d’éviter le plus possible de boire pendant les repas afin de ne pas diluer les sucs digestifs, ce qui entraînerait une moins bonne digestion. Toutefois, il semble naturel de boire en très petite quantité au cours du repas si le repas est composé de très peu de fruits et légumes frais, car cela correspond à la compensation du manque d’eau des aliments transformés ingérés. Il est conseillé également de ne pas boire d'eau d’un coup en trop grande quantité, car cela partirait directement dans les reins et la vessie. Il est donc préférable de répartir sa consommation d’eau sur la journée en buvant régulièrement en quantité modérée tout au long de la journée, mais aussi en buvant lentement et en conscience, comme si on dégustait un bon vin. Pour une action nettoyante, on peut boire un verre d’eau tiède avec quelques gouttes de citron le matin.

QUELLE EAU BOIRE POUR S’HYDRATER ?

Il ne suffit pas simplement de boire de l’eau pour s’hydrater. Seule une eau contenant du sodium permet d’hydrater, car le sodium retient l’eau dans le corps. Plus le corps perd du sodium, moins il retient l’eau et plus il se déshydrate. Le sodium contenu dans l’eau serait totalement biodisponible donc intégralement absorbé. Ainsi, l’eau très pure comme celle obtenue par osmose inverse ou par distillation a une fonction nettoyante, mais non hydratante. Pour que l’eau soit hydratante, elle doit contenir un minimum de sodium. Il est donc judicieux de rajouter systématiquement du sel de table le moins raffiné possible ou de l’eau de Quinton hypertonique dans votre eau pure ou alors d’investir dans un appareil qui la reminéralise (par exemple avec du lithothamne). L’eau de Quinton et les jus de légumes vont être hydratants car ils vont contenir les minéraux et le sodium nécessaires à l’hydratation. 

COMMENT EST APPORTÉE L’EAU À L’ORGANISME ?

Nous pouvons apporter de l’eau à notre organisme d’une part à travers les boissons diverses qui constituent environ 80 % de notre apport hydrique, ce que l’on appelle l’eau libre ; d’autre part à travers l’eau présente dans nos aliments qui représentent environ 19 %, ce qu’on appelle l’eau liée. Les aliments qui contiennent une teneur élevée en eau liée sont les fruits et les légumes.

Cet article a été rédigé par Estelle Sovanna et il est issu du magazine Régénère n°9 "Les secrets de l'eau".